Un premier grand pas vient d'être franchi dans l'Essonne
avec la création d'un poste de spécialiste
"précocité" pour coordonner et piloter les équipes
de professeurs des écoles impliqués dans un projet
pédagogique expérimental pour enfants intellectuellement
précoces.
Sophie COTE
Poste à pourvoir au 1er septembre 2012
Le projet expérimental, dédié à l'accueil des enfants intellectuellement
précoces, fonctionnera en réseau sur les établissements suivants :
le collège Pablo Neruda de Brétigny sur Orge, le collège Nicolas Boileau de
Saint Michel sur Orge, le collège César Franck de Palaiseau et les écoles
des deux circonscriptions de Brétigny et de Palaiseau.
L’enseignant inscrit dans ce dispositif devra :
· Etre l'interlocuteur du DAASEN en charge du dispositif
· Assurer le lien entre le groupe départemental de pilotage et les équipes sur le terrain
· Etre le garant du respect des stratégies mise en oeuvre
· Veiller à ce que le projet respecte l'esprit de l'école du socle
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A quand la réforme ?
Le 20 décembre 2010
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La
réforme de l’Education est considérée par
tous les partis politiques comme « la »
priorité.
Il
n’est pas de jour où ne soient repris dans les
médias les thèmes de la violence, des rythmes scolaires,
de l’échec scolaire, de la lourdeur des programmes.. Il
n’est pas une semaine où ne soit édité un
livre dénonçant l’incohérence du
système et la souffrance qu’il engendre pendant le temps
scolaire et souvent pour le reste de l’existence.
Or voici ce que l’on entend :
Il
faudrait revoir la semaine de 4 jours dans le primaire :
C’est trop de fatigue pour ces petits élèves. Les
cours répartis sur 4 jours et demi
(lundi, mardi,mercredi matin, jeudi et vendredi)
et les programmes très allégés conviendraient beaucoup mieux pour la plupart des enfants.
Ce
que les instituteurs obtenaient des petits paysans qu’ils
menaient au certificat d’études, pourquoi nos professeurs
des écoles ne le réussiraient-ils pas ? conduire
tous les élèves au niveau de 6ème ils en sont capables, faut-il encore qu'on leur en donne la possibilité.
Selon
certains, il faudrait supprimer les notes. Oui da ! Après
mai 1968, l’expérience a été faite. Il
n’y avait plus de notes mais une échelle de A B C D E et
comme les barèmes étaient très imprécis,
les enseignants mettaient des B + ou des B -, enfin bref, on en
était revenu à un système de notation. Car il faut
bien évaluer les élèves et surtout il faut bien
qu’ils se repèrent quant à leurs progrès.
Pour
entrer au collège, à l’heure actuelle, il
n’est point nécessaire de savoir lire ou compter : il
suffit d’avoir 12 ans. Un inspecteur m’avait dit en
commission à propos d’un élève :
« Il a 12 ans, il a le droit à la 6ème ». Et les professeurs ont le droit de se désespérer
On entend alors la suggestion du rétablissement de l’examen d’entrée en 6ème. Pourquoi pas ?
à condition de recouper les résultats avec un carnet d'appréciations des maîtres du CM2
.
Cela
éviterait d’avoir un tiers des élèves qui ne
savent pas lire au collège. Mais alors, que faire des autres ,
de ceux qui ne sont pas reçus à l’examen ? Les
faire redoubler pour retrouver comme autrefois des enfants de 14 ans en
primaire ? Sans compter que le redoublement est, la plupart du
temps, inefficace.
(au fait, pourquoi ne pas appeler les classes primaires de la 11ème à la 7ème ?)
Faire
des classes de rattrapage ? des classes de niveau ? Pourquoi
pas, à condition que des passerelles soient prévues et
utilisées
. Un élève doit pouvoir envisager de longues
études, même si au départ il a eu des
difficultés.
Si
le collège est si mal perçu de nos jours, c’est
à cause du « politiquement correct »
A
propos de nos petits précoces, il ne faut surtout pas parler de
classes adaptées en collège. Les enfants en
difficulté, il ne faut surtout pas les mettre dans une
même classe à effectif allégé pour que les
enseignants puissent se mettre à leur portée sauf
à s’entendre dire qu’on reconstitue
des « filières », qu’on
créé des « ghettos ». Ne
l’ai-je pas assez entendu ce discours !
Un
enfant a besoin de réussir pour être heureux. S’il
lui faut plus de temps pour assimiler des notions, pourquoi ne pas le
lui accorder ? Et s’il lui faut moins de temps, pourquoi le
contenir dans le critère de l’âge ?
Comme
disait Coluche dans son sketch célèbre : Quand Dieu
créa le Monde, il décida qu’il y aurait des beaux
et des laids, des faibles et des forts, des riches et des pauvres,
etc… L’Education nationale nie les différences
quand il s’agit de l’intellect.
Au
lieu de regarder les choses en face et de construire un système
adapté aux enfants, on veut adapter les enfants au
système : et ça ne marche pas.
Avec
plus de souplesse et de clairvoyance et, disons le, plus de courage, on
pourrait peut-être commencer à réaliser une
réforme.
Sophie COTE
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La reconnaissance des enfants précoces
Le 9 septembre 2010
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Sous
la pression des associations, de gros progrès ont
été faits à l'Education nationale pour la
reconnaissance des enfants précoces. Les parents ont
désormais un interlocuteur dans chaque académie qui peut
les écouter et les aider.
Les professeurs recevront une formation pour détecter plus facilement ces enfants et mieux les prendre en charge.
Mais il faudrait encore aller plus loin.
Dans
les textes consacrés aux enfants précoces, trop souvent,
il est question d'élèves en difficulté, en
souffrance. Les autres n'ont pas besoin de mesures spéciales
puisqu'ils réussissent. Certes, mais ils réussiraient
encore mieux si l'enseignement qui leur était donné,
était adapté à leur mode
d'appréhension du savoir. Ces enfants ne travaillent pas comme
les autres et dans une classe hétérogène, ils
subissent des répétitions auxquelles ils se sont
adaptés, mais qui sont inutiles pour eux, voire nocives.
Si
en maternelle et en primaire, il est séant de laisser les
enfants dans leur milieu naturel, dans une classe
hétérogène parmi leurs camarades parce que la
maîtresse ou le maître ont les enfants en face d'eux 24
heures par semaine et qu'ils ont de ce fait une connaissance des
particularités de leurs élèves, il n'en va pas de
même au collège. L'horaire fractionné en tranches
de 55 minutes ne permet pas à l'enseignant qui a un grand nombre
de classes d'adapter son enseignement aux besoins de chacun.
Partout
où des classes spécifiques ont été
créées de la sixième à la
troisièmes; les résultats ont été
remarquables pour la plus grande joie de professeurs, des parents et
des élèves qui ont pu aller librement à leur
rythme et avoir des camarades dont les intérêts
étaient communs. Les élèves qui sortent de ces
classes en fin de troisième sont armés pour la suite de
leurs études. Ils ont acquis une grande culture, le goût
pour l'étude et une puissance de travail qui leur sera utile
dans leur vie professionnelle.
Alors pourquoi ne pas s'appuyer sur les expériences de ces collèges ?
Je vous laisse répondre à cette question.
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Pour savoir tout ce qui concerne la scolarisation des enfants
précoces pour cette année scolaire 2010-2011,
consulter le site de l'Education nationale - recherche "enfants
précoces"
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www.education.gouv.fr
Un référent "enfants intellectuellement précoces" dans chaque académie
18 mai 2010
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Le
12 mai 2010, les référents académiques se sont
réunis au Ministère pour mettre en place, dès la
prochaine rentrée scolaires, les mesures en faveur des enfants
intellectuellement précoces.
Qui
sont les référents. : Généralement des
Inspecteurs de la vie scolaire qui auront, entre autres fonctions,
d’être les interlocuteurs des enseignants et des parents.
Le
référent a fait cruellement défaut pendant toutes
les années où seules les associations étaient
à même de renseigner les parents et de leur indiquer les
pistes pouvant conduire leurs enfants à la réussite.
Merci
au Ministère d’avoir enfin créé ce poste.
Les parents pourront contacter ce responsable en s’adressant
à l’Académie de leur secteur qui leur communiquera
ses coordonnées.
Ci-dessous, voici un extrait de la circulaire du mois d’octobre 2009
EXTRAIT DE LA CIRCULAIRE parue au BO n° 45 du 3 décembre 2009
Un principe :
c'est au niveau académique que peut être construite,
coordonnée et régulièrement évaluée
une stratégie de formation cohérente sur la
précocité intellectuelle. En effet, une telle
démarche, qui implique les corps d'encadrement et qui concerne
le premier et le second degré, doit s'insérer dans le
plan académique de formation. Il appartient au recteur de
désigner la personne responsable et de valider les propositions
qui seront formulées.
Un référent académique :
pour être efficace le projet de formation doit être
porté par une personne clairement identifiée et reconnue
par tous les acteurs comme l'interlocuteur académique sur le
thème de la précocité intellectuelle. Quelle que
soit sa fonction principale (conseiller du recteur, personnel
d'inspection, de direction ou enseignant), ce référent a
la responsabilité de rassembler les ressources, de
présenter au recteur un plan complet et réaliste de
formation et d'information et d'en coordonner la mise en œuvre.
Un réseau de personnes-ressources :
la première tâche de la personne désignée
comme « référent
académique » est de recenser, puis de mobiliser les
compétences et les équipes engagées dans la prise
en charge des élèves intellectuellement précoces.
Il s'agit de repérer, à la fois, les formateurs et,
éventuellement, les chercheurs, déjà
intéressés par ce thème, les expériences
conduites dans l'académie, les correspondants
départementaux désignés par les inspecteurs
d'académie, les enseignants ou personnels d'inspection et de
direction sensibilisés à la situation des
élèves intellectuellement précoces. La
priorité est de fédérer ce réseau en
suscitant des échanges, et cela à travers une action
permettant de constituer une équipe de formateurs de formateurs.
Savez vous ce qu’est une commission ?
Clémenceau a dit : « pour enterrer un
problème, rien de tel que de créer une commission.»
Prenons le cas de figure dans la meilleure des hypothèses.
Le
ministre veut faire quelque chose car sur le terrain, il a
été ému par le malheur des gens qu’il a
rencontrés ; il charge son directeur de cabinet de
constituer une commission, qui charge un membre de son cabinet de faire
le travail. Et la commission sera constituée en fonction de
l'ardeur que mettra le chargé de mission selon que ses opinons
iront dans le sens de celles du ministre ou dans un tout
autre sens.
Il
réunit une demi-douzaine de fonctionnaires du
ministère auxquels il adjoint quelques quid dams qui ont
un jour parler à la télé ou écrit un livre
sur le sujet. La dite commission ainsi constituée, se
réunit tous les deux ou trois mois pour
« auditionner » avec plus ou moins
d’attention, des personnes qui sont concernées par la
question et un rapporteur un ou deux ans plus tard rédige un
rapport. Entre temps, les évènements ont changé,
la donne n’est plus la même et dans
l’hypothèse où le travail a été
consciencieusement fait, ce qui n’est pas toujours le cas, les
conclusions ne sont, de toute façon, plus
d’actualité. Entre temps, le ministre a changé de
ministère. Son successeur ne reprend pas la patate chaude.
Voilà ce qu’est, en général, une
commission !
Mais parfois la commission fait mentir Clemenceau et fait un travail constructif. Nous avons eu cette chance.
L’Inspecteur
Général DELAUBIER qui présidait la commission
ministérielle en charge de l'étude de la
précocité a eu à coeur de mettre en place un
dispositif d’aide aux enfants intellectuellement
précoces.
Une
circulaire de 16 pages parue au B.O. a rappelé quelques
principes essentiels. Il faut reconnaître les enfants
précoces, il faut prendre en compte leur différence, il faut former les enseignants et
il faut que dans chaque académie, soit nommé un
responsable à qui parents et enseignants pourront
s’adresser.
Le Ministre a changé mais heureusement Luc CHATEL a repris le projet de Xavier DARCOS.
Voilà pourquoi cette réunion du 12 mai a eu lieu.
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Les quotas pour l'entrée dans les Grandes Ecoles
Le 1er mars 2010
Poser
le problème de l’insertion des jeunes dans
l’enseignement supérieur au niveau des prépas aux
Grandes Ecoles, ce n’est pas prendre le problème par le
bon bout.
Si
le taux d’entrée des enfants des classes
défavorisées est si faible, c’est parce que
l’enseignement dans les petites classes ne convient
pas.
François BAYROU, lors de son interview le 21 février sur LCI signalait que la
Corée du sud avait le taux le plus élevé au monde
de performances en classes primaires et le taux le plus
élevé d’étudiants à
l’Université. Peut-être faudrait-il s’inspirer
du système scolaire de ce pays.
Ce
qui est sûr, c’est que notre système n’est pas
satisfaisant. Il engendre l’échec, l’amertume, la
violence et décourage nos enseignants.
Pour
ne prendre pour exemple que les enfants intellectuellement
précoces, il est impossible de créer en collège
des classes pour eux à quelques exceptions près : un
ou deux établissements publics et quelques rares
établissements sous contrat les accueillent. Quelques classes
d’excellence aussi sont réservées aux enfants de
milieu défavorisé (voir ci-dessous l'édito du 31
août 2009) et dans ces structures, nombreux sont les enfants
précoces. Mille fois tant mieux pour eux mais tant pis pour les
autres !
Au
collège du Cèdre au Vésinet, les enfants
précoces sont accueillis dès la sixième dans une
classe spécifique depuis 20 ans à la satisfaction de
tous. Mais malgré quelques avancées, il n’est
toujours pas envisagé de créer des classes sur ce
modèle. Il faut que dans des classes
hétérogènes on continue de saupoudrer des initiatives
aussi peu convaincantes que ne l’ont été les heures
de soutien depuis 1977. Pourquoi ce qui n’a pas marché en 30 ans, marcherait-il maintenant ?
Il
faut aussi se poser la question : Comment un étudiant
éliminé du fait des quotas pour les prépas aux
Grandes Ecoles en faveur des étudiants issus des cités,
vivra-t-il cette injustice ?
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L'Education nationale et les IP. Où en sommes nous ?
3 décembre 2009
A la demande des
associations, le
Ministère a commencé
à s'intéresser à
ces enfants. Xavier
Darcos, alors Ministre
de l'Education
nationale, a édité
une circulaire le 7
octobre 2007 art. L
321-4, destinée aux
Recteurs et
Inspecteurs
d'Académie dans
laquelle il incitait
les responsables et
enseignants à prendre
en compte les
différences des
enfants aux besoins
particuliers et
notamment les enfants
intellectuellement
précoces.
Une
enquête a été
lancée pour savoir ce
qui était fait dans
les différentes
académies. Il y eu si
peu de réponses et
encore moins de
mesures prises que
l'enquête n'a pas
été publiée, ni
même communiquée aux
associations qui
souhaitaient en
prendre connaissance.
Pour
activer le processus,
Xavier Darcos a
initié une commission
ministérielle qui
pendant un an a
réfléchi sur la
façon de mettre en
oeuvre la circulaire.
La composition de la
commission a été
confiée au directeur de
la sous-direction des
écoles. A signaler
qu'au départ les
associations ont été
écartées de la
commission et ce n'est
qu'avec l'intervention
du Ministre qu'elles
ont fini par être
représentées.
La
commission vient de
rendre ses
conclusions. Vous trouverez
le texte sur ce site
à la rubrique
"Education".
Où
en sommes nous ?
Je
vous conseille de
commencer votre
lecture par la fin. Le
regard sur les enfants
"doués,
surdoués, précoces,
talentueux, à
haut potentiel,"
à l'étranger et les
mesures pédagogiques
en leur faveur vous
permettront de
comparer les systèmes
éducatifs étrangers
avec le système
français - En
limitant à l'Europe
l'étude, les Etats
Unis, le Canada et
Israël, qui sont le
plus en avance dans ce
domaine, ont été
écartés. Trop loin
des conceptions
françaises !
Longtemps
pour faire admettre la
précocité, on a
insisté sur la
souffrance des IP
quand ils étaient en
échec scolaire.
Va-t-on
s'occuper d'eux avant
qu'ils ne soient en
échec ?
Je
lis "Ceux-ci (les
IP) sont en général
bien accueillis, adaptés
à l'école et, pour
leur grande majorité,
en situation de réussite
scolaire. Il s'agit en
revanche d'apporter
l'aide et
l'accompagnement nécessaires
à la minorité qui,
parmi eux, est en
souffrance (ou est
susceptible de l'être)",
à ceux rencontrant
des difficultés. A
noter la timide
parenthèse, car lors
de la commission, nous
avions été plusieurs
à insister sur la
nécessité de ne pas
négliger les élèves
en réussite qui
réussiraient encore
mieux et
s'épanouiraient plus
si l'enseignement
était plus riche et
adapté à leur
potentiel .
Il
ressort de ces
conclusions que la
formation des
enseignants est
préconisée : c'est
une bonne chose
A
qui sera confiée
cette mission ? Depuis
20 ans des enseignants
ont pratiqué ces
classes et sur le
terrain, ils ont tant
appris : seront-ils
sollicités ?
Les
universitaires, les
psychologues dont on
apprécie les
compétences,
n'ont cependant pas eu
cette chance d'avoir
eu in situ une
formation sur le tas,
si pragmatique .
De
la bibliographie
recommandée, ont
été écartés tous
les livres simples qui
n'ont pas été
écrits par des
Enseignants Et même
les enseignants,
chercheurs ou
universitaires, si de
loin ou de près, ils
ont côtoyés les
associations seront
mis au ban. N'est-il
pas triste qu'un livre
comme "La
précocité
intellectuelle : de la
mythologie à la
génétique"
écrit pas une
quinzaine de
chercheurs,
d'universitaires et
d'enseignants n'ait
même pas été cités
! Le Pr Grubar qui a
tant fait pour faire
connaître le sommeil
paradoxal, est exclu.
On donnera entre
autres, à tous les
enseignants en
formation, un gros
document en anglais
dont je doute fort
qu'ils prennent
connaissance.
Peut-être
sera-t-il envisagé de
le traduire.
Enfin,
que dire des classes
pour enfants précoces
en collège?
La
circulaire de ce jour
indique :
- Un parcours
scolaire adapté :
- les possibilités
d'accélération du
cursus (une année
en primaire et une
année en collège)
et l'accompagnement
que nécessite cette
pratique ;
- les classes, établissements
et filières à
projet particulier
(classes ou sections
européennes,
bilingues,
sportives,
musicales, etc.) ;
- l'accompagnement
des charnières de
la scolarité (entrée
en collège et en
lycée) ;
- la construction
d'un projet
d'orientation spécifique.
Parmi les
excellentes
initiatives
ci-dessus , je lis
" les
classes, établissements
et filières à
projet particulier (classes
ou sections européennes,
bilingues,
sportives,
musicales, etc.")
Toutes les
classes oui, mais,
pas les
classes IP ?
à moins qu'elles ne
soient incluses
sous le terme
"etc..."
Et pourtant ces
classes sont une
telle réussite !
Prenez le temps de
lire "La classe
IP du Collège du
Cèdre au Vésinet"
qui fonctionne
depuis septembre
1990. (Rubrique
"Education") Tous les chefs
d'établissement qui
ont mis en place ces
structures pourront
vous le dire..
Longtemps,
il était de mauvais
goût de signaler que
notre enfant était précoce
comme s'il s'agissait
d'une incongruité.
Combien de sarcasmes
n’avons nous pas eu
à entendre !
En
avons nous fini avec
cette époque ? pas
partout, mais il y a
des progrès.
Maintenant, on en
parle. Même l'Education
nationale reconnaît
l'existence des
enfants précoces et
je l'en remercie
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L'absentéisme
9 octobre 2009
Avant
de payer un élève pour qu’il vienne en classe, il
faudrait se poser la question de savoir pourquoi il ne veut plus venir.
Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il se
marginalise.
Il
ne demanderait pas mieux que d’être un bon
élève auquel le maître prodiguerait encouragements,
admiration et sourires. Mais voilà, il ne réussit pas. Il
est humilié de son échec. Il doit remettre un devoir mais
il ne sait pas le faire. Alors, toute la semaine, il essaie. Il ne
finit pas d’y penser. Chaque jour, il remet à plus tard sa
réalisation et quand plus tard, il n’y arrive pas, il se
présente à l’école avec des excuses de moins
en moins crédibles. Il est puni de nouveau humilié. Pour
le prochain devoir, il ne se présentera plus. C’est ainsi
que commence l’absentéisme.
L’idée
de payer une classe pour un projet est née dans les
Lycées professionnels. Car c’est dans ces
établissements qu’il y a le plus
d’absentéisme et le plus d’abandons au fil des mois.
Pourquoi ? parce que l’orientation dans les LP n’est
pratiquement jamais choisie par l’élève, mais
subie.
Alors le projet de la classe, qu’en ont-ils à faire ces
élèves à qui on répète chaque matin
à la radio ou à la télé que le
chômage va en s’aggravant, que faute d’un
diplôme de haut niveau qu’ils savent ne pas pouvoir
obtenir, il n’y aura pas de travail pour eux !
Quant
à l’application de la mesure, alors là,
ce n'est pas évident. Si dans une classe de 25
élèves, 10 pratiquent l’absentéisme, pas de
prime d’assiduité pour les 15 autres ?
Et
si dans l’établissement de nombreuses classes peuvent
prétendre au bonus, qui paiera ?
On commence en LP, mais les collèges revendiqueront
bientôt leur obole au nom de l’égalité des
chances. Avec le nombre de collèges en France, il va falloir
créer des postes d’inspecteurs pour évaluer les
projets et des postes de fonctionnaires pour gérer la
manne.
Cette mesure ne suffira pas à
résoudre un problème qui a
pris une telle ampleur
Pour aimer l’école, il faut y réussir et s’y sentir bien.
On ne pourra pas faire l’économie d’une remise à plat du système
On ouvre la boîte de pandore. On aimerait bien que les
initiatives marchent mais depuis la création du collège
unique, on est bien obligé de constater que l’ascenseur
social est en panne.
Sophie
Côte
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L'internat de l'excellence
Créer
les conditions de la réussite
pour tous
Article paru dans le Figaro du
31 août 2009
A
l'occasion de cette
rentrée, saluons
cette initiative. Ce
dispositif va
permettre à des
enfants méritants
de réaliser un
parcours scolaire leur
ouvrant les portes de
situations en rapport
avec leur potentialité.
L'ascenseur républicain
qui ne fonctionnait
plus depuis des années
, va pouvoir se
remettre en marche et
gageons que, parmi les
enfants qui intégrerons
ces établissements,
les enfants
intellectuellement précoces
seront nombreux à bénéficier
de ces mesures.
Instaurer
des internats
d’excellence
Pour
des élèves en
situation de fragilité,
les internats
scolaires, qui offrent
un cadre structurant
et un accompagnement
éducatif renforcé,
peuvent constituer un
atout pour leur réussite
et leur intégration
sociale. Or,
aujourd’hui, seuls
680 écoliers et collégiens
en proie à des
difficultés
familiales ou
environnementales sont
accueillis dans les 28
internats labellisés
au titre du programme
de réussite éducative
du plan de cohésion
sociale.
Si en lycée le nombre
de places offertes
permet globalement de
répondre à la
demande, la situation
est très contrastée
au collège. Avec un
taux global
d’occupation de
seulement 57,6% en
province alors que les
zones à forte densité
urbaine ne sont pas ou
très peu équipées.
C’est notamment le
cas en Ile-de-France.
Une nouvelle impulsion
doit être donnée.
L'objectif
D’ici
la fin de l’année
2008, en
partenariat avec les
collectivités
locales, 700
places seront
offertes. Par
ailleurs, 4
000 places
labellisées « internat
pour réussir »
d’ici cinq ans (dont
2 500 d’ici trois
ans), soit un minimum
de 10 places par département
bénéficiant d’un
accompagnement éducatif
renforcé.
Relancer
l’internat scolaire
de droit commun pour y
réserver des places
aux élèves des zones
urbaines sensibles.
La
méthode
-
Créer
un label
-
Labelliser
des places
au sein
d’internats
publics et privés
existants et en
créer dans des
collèges en
reconstruction
(projets ANRU)
en concertation
avec les
collectivités
territoriales.
-
Favoriser
la mixité sociale
dans les internats
en accueillant les
enfants et les
adolescents des
quartiers avec les
autres.
-
Rééquilibrer
l’offre
d’internat pour
les grandes villes,
notamment à
proximité des
zones urbaines
sensibles.
-
Garantir
une bonne
couverture du
territoire en répartissant
l’offre
de manière équilibrée
à l’échelle
des départements
et des régions.
|
L'internat de l'excellence
Marie-Estelle
Pech, envoyée spéciale
à Sourdun
(Seine-et-Marne)
31/08/2009 | Mise à
jour : 08:12
|
Hier,
les premiers élèves
de l'internat
d'excellence de
Sourdun en
Seine-et-Marne découvraient
les locaux. Crédits
photo : INTERNAT D'EXCELLENCE
à SOURDUN.
L'établissement,
installé dans une
ancienne caserne
militaire à Sourdun
(Seine-et-Marne),
accueille des élèves méritants
issus de milieux défavorisés.
«Je n'ai jamais vu
une chambre aussi
grande», s'exclame
Mohammed, tout en
embrassant sa mère
sur les deux joues.
Parents et enfants ne
cachent pas leur
satisfaction alors
qu'ils découvrent les
locaux spacieux de
l'internat
d'excellence de
Sourdun
(Seine-et-Marne) à la
veille d'une rentrée
scolaire un peu avancée.
Ce domaine de 50
hectares vient d'être
évacué à la suite
de la réforme de la
carte militaire. Les
militaires du 2e régiment
de hussards y
dormaient il y a
quelques mois. Là, le
romancier Roger Nimier
a trouvé
l'inspiration et le
comédien Jacques
Dufilho, comme tant
d'autres appelés, a séjourné
dans cette caserne
pendant sa
conscription. «Une
page se tourne, mais
nous espérons qu'une
nouvelle vague de
hussards va prendre le
relais», commente un
lieutenant-colonel, très
ému.
Tel est le souhait
de la quarantaine
d'adultes dont seize
enseignants, tous
volontaires, qui ont
accueilli les 128
premiers élèves
dimanche. «C'est le rêve
d'un âge d'or réalisé»,
affirme Diane
Delamarre, professeur
de français. Car le
recrutement et le
fonctionnement de cet
établissement sont
uniques en leur genre.
L'idée avait été
lancée par Nicolas
Sarkozy pendant sa
campagne présidentielle.
Repérés par les
chefs d'établissements,
les enfants ont été
recrutés parmi des élèves
méritants issus de
milieux défavorisés.
Tous sont boursiers et
viennent de l'académie
de Créteil. Certains
ne voient jamais leurs
parents qui partent très
tôt travailler et
rentrent tard le soir.
Quelques enfants sont
orphelins, d'autres
vivent dans des
appartements trop
exigus, comme cette
adolescente dont la
famille loge à sept
dans un petit deux-pièces.
Cette «utopie éducative»,
comme la définit
Jean-Michel Blanquer,
le recteur de Créteil,
a pu voir le jour grâce
au plan
espoir banlieues.
Jusqu'ici, les
internats existants se
contentaient d'offrir
des places à quelques
élèves méritants.
À Sourdun, toutes les
places leur sont réservées.
L'internat a pour
l'instant reçu une
première tranche
d'argent public de 1,5 million
d'euros. Une enveloppe
qui augmentera lorsque
l'établissement aura
atteint sa pleine
capacité, environ 500
élèves de la sixième
jusqu'aux classes préparatoires
aux grandes écoles.
«Avec ces moyens,
sans commune mesure
avec un collège
lambda, on peut réaliser
énormément de
projets», explique
une enseignante.
Chaque classe a déjà
son programme. L'une
ira à Pondichéry, en
Inde, une autre près
de Londres. Une classe
de quatrième
travaillera étroitement
avec l'Opéra de
Paris. Toutes bénéficieront
d'une heure d'éducation
aux médias et d'une
heure d'orientation et
de découverte
professionnelle.
Transdisciplinarité
et travaux de groupe
sont au programme tout
comme des heures d'études
chaque soir. Le fait
de devoir travailler
toute la journée du
mercredi en raison
d'un programme chargé
fait grincer quelques
dents mais, entre eux,
les enfants parlent
surtout du terrain de
football, du club d'équitation,
du jardin potager, du
ciné-club, et de
l'atelier de cuisine
du monde…
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